Yukonnaise - Mylène Gilbert-Dumas

2/12/2018

Béatrice, écrivaine en mal d'inspiration, arrive au Yukon avec l'espoir d'y trouver le sujet de son prochain roman. Sur la route qui relie Whitehorse à Dawson City, elle prend une femme en auto-stop et réalise très vite qu'il s'agit d'Isabelle St-Martin, une esthéticienne dont elle a déjà été la cliente. Mais la Yukonnaise qui occupe le siège du passager n'a plus rien de la Québécoise superficielle qu'elle a connue autrefois. Au fil des conversations, Béatrice découvre l'histoire d'une jeune femme que tout le monde croyait fragile et qui pourtant a réussi à s'émanciper des cadres préétablis pour refaire sa vie au Yukon.

Mon avis

Je me suis procurée Yukonnaise au Salon du livre de Sherbrooke lorsque je suis allée voir Mylène Gilbert-Dumas. Il me fallait, bien sûr, un livre à dédicacer, alors j'ai scruté le rack où ses oeuvres figuraient et j'ai été, irrémédiablement, séduite par la couverture de Yukonnaise. Les couleurs m'ont attirées et la couverture cartonnée est texturée au touché. De plus, l'histoire est bien documenté car Mylène a été elle-même séjourner au Yukon quelques mois pour écrire ce récit.

Sans plus tarder, on débute avec Béatrice, une auteure en manque d'inspiration, qui sur la route du Yukon rencontrera Isabelle, une ex-esthéticienne de la ville de Quebec que Béatrice reconnaitra. Après quelques questions de la part de la conductrice (indisposantes pour Isabelle), l'auto-stoppeuse se décidera à raconter son histoire sur la question : pourquoi es-tu venu vivre au Yukon ?

Sans trop dévoiler sur le début de la vie d'Isabelle, je vais passer au moment où elle a la piqûre d'aller vivre au Yukon, plus précisément à Dawson. C'est pour un homme qu'elle décidera d'aller y habiter quelques mois et elle se sent totalement dépaysée. Ce n'est pas une maison mais une cabane en bois, la toilette est un backhouse à l'extérieur. Il n'y pas d'eau courante mais une pompe qui tire le liquide de la rivière sans parler de la température et la durée du soleil durant les saisons. Toutefois, Isabelle s'habitue peu à peu et trouve sa place dans cet endroit presque au sommet du monde.

On nous transmet bien le sentiment de vie sauvage à Dawson. Les gens vivent en harmonie avec la nature et j'ai vue les choses sous un angle différent. Par exemple, leur relation avec l'eau est des plus respectueuse. Ils en utilisent que la quantité nécéssaire. La plupart des habitants n'ont pas d'électricité et ils se chargent eux-même de leur bois pour leur chauffage ou vive de la chasse afin de se nourrir. Ils ont tout de même des épiceries et des services mais leur indépendance est très importante à leur yeux.

D'ailleurs au Yukon, chacun se mêle de leur affaire. Ils vivent tous à leur façon et c'est ce qu'Isabelle comprendra au fil du temps. Bref, ce territoire canadien offre la liberté aux plus dégourdis. Y vivre un an, on peut considérer que t'as assez de force pour du plus long terme. Notre héroïne voudra d'ailleurs faire ses preuves d'y arriver par elle-même.

Il ne faut pas s'attendre à un livre bourré d'action. Les péripéties m'ont captivées et j'adore qu'on me raconte des histoires. J'ai surtout eut un plaisir de lire à propos d'un des territoires de mon pays qu'autrement je n'aurais jamais connu. Vivre le Yukon à travers les yeux d'Isabelle m'a charmé! Il y a une petite particuliarité à la fin de l'histoire : elle se boucle. Pour un one-shot c'était parfait comme finale donnant la sensation que le sujet est bel et bien clos. Au plaisir de relire un autre oeuvre de Mylène. ^^

Ma note : 8,5/10